Chicago, USA. Le 9 juillet 2012.
Enseignant Prolothéos.
Sujet : « Vengeance face à justice ».
Reçu par Valdir Soarès.
Prolothéos : « Commençons cette leçon en proposant qu’il y a des choses qui semblent bonnes, mais après une observation plus attentive, on découvre qu’elles sont le mal déguisé. Un exemple en est le thème de ce jour : la Vengeance contre la Justice. La vengeance peut sembler impliquer quelque chose apparenté à la justice, car elle semble partager quelques aspects avec la justice, tels que le châtiment ou la punition. En réalité, la vengeance n’a rien à voir avec la justice, car la première cherche à arranger les choses selon des standards personnels, alors que cette dernière cherche à rectifier les choses – rendre les choses droites conformément à la loi. L’adhésion à la règle de la loi, est la marque d’une société avancée, alors que l’acceptation de la vengeance est la caractéristique d’un reste de barbarie.
La vengeance peut tirer son origine d’un sentiment droit, le besoin de punir l’erreur et le mal fait à l’innocent. Toutefois, l’idée de se rendre justice de ses propres mains est évidemment repoussante, étant donné qu’elle permet à l’offensé d’exercer la même violence qu’il ou qu’elle a condamnée auparavant. Même si la loi permet à la société de punir en commettant la même violence, c’est le signe d’un primitivisme social. De plus, le désir de vengeance provient d’un ego immature et mal orienté, qui ne sait pas faire face à l’injustice perpétrée contre soi-même ou l’autre, alors qu’il garde une attitude spirituelle.
Il y a beaucoup de vrai dans le dicton disant : l’homme peut se moquer de la justice humaine, mais jamais de celle de Dieu. En dernière analyse, vu d’une perspective universelle, la vengeance démontre l’ignorance de la justice, ou l’indifférence envers la justice inhérente à l’univers des univers. En réalité, il existe une loi divine universelle qui compense et ajuste tout ce qui va à l’encontre de la volonté de Dieu. Une telle loi peut être appelée karma, rétribution, paiement en retour, ou encore effet boomerang, peu importe le terme le mieux adapté à vos croyances. Fondamentalement, c’est la justice naturelle de l’univers à l’œuvre, recherchant l’accomplissement ultime de la volonté du Père.
Il est difficile pour les êtres humains de vivre avec un manque de justice, ce qui est courant durant le présent développement social d’Urantia. Et ceci peut instiller l’impression que dans certains cas la vengeance est justifiée. La vengeance peut entraîner la satisfaction, mais jamais la justice. La justice, dans les sociétés civilisées, implique la nécessité d’un procès équitable, dans lequel une personne est tenue responsable pour les crimes commis, et où elle ait la garantie d’un droit de défense. La vengeance donne de façon erronée à l’individu les fonctions du législateur, du juge et de l’exécutant de la loi, ce qui est évidemment contraire à la loi. De toute façon, lorsque tout espoir de justice humaine est perdu, avoir confiance en la justice de Dieu est la chose correcte et humaine à faire.
Certaines anciennes archives religieuses sur Urantia décrivent faussement Dieu comme le justicier des innocents. Un tel concept primitif rend légitime la pratique de la vengeance parmi les gens craignant Dieu, et conduit à penser que rechercher la vengeance signifie dans certains cas faire le travail de Dieu. Il n’est pas dans les attributs du Père de venger les gens. Il exécute la justice non parce qu’il aime l’innocent plus que l’offenseur, mais plutôt, Il les aime tous les deux également, et Il rend la justice parce qu’elle est inhérente à Son caractère.
Je suis Prolothéos, votre ami et tuteur d’En-Haut. Que la paix soit avec vous. »
Traduction française : Akentoh et Marie K.
© Groupe de Progrès 11:11.
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